En tant
que potière, les questions fondamentales que je me pose
régulièrement est comment arriver à faire
s’unir la terre et le feu pour que le feu la magnifie et
lui donne la capacité de servir au quotidien, tout en respectant
les deux éléments et en gardant une simplicité
et une confiance dans cette union ?
Comment faire cohabiter notre réalité quotidienne
où la technique, la rentabilité, la consommation
sont présentes, et la recherche de naturel et de «
retour » au quotidien où chaque geste est fait avec
authenticité et où chaque expérience n’est
ni bonne ni mauvaise mais simplement occasion d’apprendre,
de ressentir, de partager ?
Comment transmettre cette
simplicité afin que ceux qui le souhaitent puissent acquérir
facilement une expérience qui va leur permettre de cuire
la terre au fond du jardin et de pratiquer une certaine forme
de poterie sans investir dans du matériel coûteux?
La rencontre avec une potière
éthiopienne, toute cette dimension de simplicité
et de noblesse qu’elle porte en elle a confirmé que
je faisais fausse route dans ma pratique et que ce que je recherchais
se trouvait à portée de main et non pas dans des
sophistications qui me coupaient de la vie et des autres.
Partager le feu me semble
aujourd’hui essentiel en tout ce qu’ont d’enrichissant
et de vivant les rencontres. Que ce soit une cuisson de type africain,
un four talus, un four à sciure, un four papier, une sortie
de four « Raku », des recherches sur les cuissons
grecques et gallo romaines…,
|
|
tout est
prétexte à découverte, ouverture, remise
en question car rien n’est acquis. Le type de bois, le vent,
la terre, la qualité de la sciure, le nombre de personnes
présentes, tout est variable et tout change à chaque
fois.
Il reste l’écoute, la joie de partager, la fête
de l’union de la terre et du feu et la confiance que de
toutes façons ce n’est qu’une expérience
et une occasion de se réjouir.
Tout ceci n’est que le fruit d'un vécu et d’un
cheminement intérieur et n’invalide en aucun cas
d’autres façons de travailler.
Des cuissons, des stages ont lieu régulièrement
et un projet de reconstitution de fours antiques est à
l’étude.
A notre
époque, nous avons à notre disposition toutes les
techniques, des fours de toutes sortes, une possibilité
d’investigation dans la technologie impressionnante. Les
cuissons peuvent être régulées, automatisées,
programmées et tout se passe le mieux possible pour que
tout soit au point dans les cas extrêmes.
Nous avons aussi la chance de pouvoir renouer avec des traditions
ancestrales grâce aux facilités de communication
et d’échanges.
Si vous
êtes intéressés ou curieux, contactez l’atelier
ou passez. Si vous passez, il est préférable d’appeler
avant.
|